Le SNASUB-FSU avait invité les personnels BIATSS à  venir soutenir une délégation qui allait déposer une pétition signée de 469 personnes qui demandait l'égalité de traitement entre le 2nd degré et l'université en matière indemnitaire. Plus d'une centaine de collègues ont répondu à  notre appel et, malgré le mauvais temps, se sont rassemblés à  l'entrée de la Présidence. La délégation était composée de plusieurs collègues du syndicat ainsi que de collègues non syndiquées et de deux autres syndicats de la FSU intervenant à  l'université. Nous avons été accueilli par la Directrice générale des Services, le DRH et le directeur général adjoint des services. Il nous a été répondu que les crédits 2014 étaient épuisés et qu'ils attendaient les crédits de l'Etat pour 2015 sans en connaà®tre le montant exact. Le SNASUB-FSU regardera avec vigilance le budget de la nouvelle année. Quoi qu'il en soit, la direction de l'université sait que les personnels ne sont pas indifférents à  la situation et sont capables de se mobiliser.

Voici l'intervention faite par le SNASUB-FSU devant les collègues rassemblés :

"La question des salaires est une des plus importantes des salariés dans la dernière période. Nos salaires sont gelés depuis juillet 2010. Nous ne faisons face à  l'augmentation des prix qu'avec les hausses régulières de la part indemnitaire. Pourtant, ceux qui auront eu la curiosité de regarder leurs salaires et de comparer le mois de décembre 2014 et janvier 2015, la rémunération nette des fonctionnaires titulaires et stagiaires baisse de quelques euros au 1er janvier 2015. La cause ? Un accroissement du taux de retenue pour pension civile. Le taux salarial est passé de 9,14 % 9,54 % au 1er janvier 2015.

Nous constatons par ailleurs la smicardisation des salaires :
Catégorie C début de carrière (filière administrative, ITRF et Bib) : 321 x 4,630291 = 1486,32‚¬ (1,02 fois le SMIC)
Catégorie B début de carrière (filière administrative, ITRF et Bib) : 326 x 4,630291 = 1509,47‚¬ (1,04 fois le SMIC)
Catégorie AAE (filière administrative) début de carrière : 365 x 4,630291 = 1690,06‚¬ (1,16 fois le SMIC)

Face au désengagement de l'Etat, les seules augmentations sont laissées à  la libre volonté des administrations sous la forme des indemnités. Mais :
- chaque administration peut verser des montants selon sa propre politique indemnitaire
- Le recteur de Caen peut ainsi verser des primes de noà«l de plusieurs centaines d'euros quand les agents de l'université ne perçoivent rien. Le simple fait de traverser la rue, d'être affecté au lycée Laplace et vous voila doté d'une prime de noà«l.

Les agents de catégorie C ont ainsi pu avoir 600‚¬ dans le second degré, rien dans à  l'université.

Pour les agents de catégorie B, non seulement la prime de noà«l de 750‚¬ a été perçue dans le second degré mais en moyenne, un secrétaire administratif perçoit environ 19% de plus chaque mois dans le second degré. Malgré la politique de revalorisation des autorités universitaires de l'IAT et PFR, les écarts sont encore existants. Nous nous réunissons pour dire non à  toute cette politique injuste et inégalitaire.

Exigeons des rémunérations identiques et que l'affectation ne soit pas considérée comme une sanction financière. Même statuts, mêmes rémunérations !

Si l'université de Caen voulait verser, par exemple, 300‚¬ à  chaque BIATSS, titulaires et contractuels, cela pèserait pour 0,17% de la masse salariale. Alors, ce geste, on le fait ?