Le recteur était présent au Conseil d'Administration du CROUS et a répondu à  notre déclaration, ainsi que la directrice. Réponse identique à  celles déjà  entendues dans diverses instances de l'académie (CAPA, CTA, CTSA) : ils ne peuvent communiquer sur ce qu'il ne savent pas. La phase de 1ère concertation s'inscrit dans un calendrier long (si fusion, la mise en place durerait entre 2017 et 2019). L'objectif affiché est celui du maintien de la qualité du service à  l'étudiant, du service public en général... Le recteur a demandé aux syndicats de "ne pas rajouter de l'inquiétude à  l'inquiétude".

Voici la déclaration qui a été faite au CA du CROUS :

Déclaration de la FSU au CA du CROUS de CAEN du 16 juin 2015.

Le Conseil d'Administration du CROUS est convoqué dans une période de haute importance pour les services administratifs de l'éducation nationale.

La fusion prévue dans de brefs délais des 2 Académies normandes aura un impact non seulement pour le second degré mais aussi pour l'enseignement supérieur. Concernant spécifiquement les CROUS , le rapport de l'Inspection général rendu au Premier Ministre en avril dernier le précise : « Si les académies fusionnent, il est clair que les CROUS fusionneront. »

Actuellement beaucoup de rumeurs contradictoires circulent au sujet de cette fusion et engendrent de fortes inquiétudes parmi les personnels du Crous, alimentées par l'absence d'informations précises de la part des directions des établissements et celle du CNOUS.

A ce jour les représentants des personnels n'ont pas été conviés ni associés à  un quelconque projet ; seuls les chefs de service des services centraux et les équipes de direction des 2 établissements se sont rencontrés et les échanges ont surtout servi à  établir un bilan des pratiques professionnelles et à  envisager quelques projets communs de fonctionnement.

Vu le chantier entrepris, il serait opportun de prendre le temps d'étudier toute les conséquences possibles et d'en faire part aux personnels : un seul établissement avec une antenne ? Des services de proximité maintenus ou non ? Des mutualisations de service ou une fusion pure et simple ? Une mobilité fonctionnelle de certains personnels voire géographique ? Quels changements voulus dans le service apporté quotidiennement à  l'étudiant ?

Nous n'ignorons pas les économies d'échelle réalisées dans une période d'austérité budgétaire o๠la recherche de réduction des coà»ts est le leitmotiv numéro un du gouvernement. La tentation sera trop grande pour les autorités politiques d'opérer des coupes budgétaires, de faire assumer le travail avec moins de personnels ou de confier certaines missions au secteur privé et ce au détriment de la qualité de la mission sociale des Å’uvres Universitaires.

A l'opposé de tout ceci, la FSU se prononce pour un service public de proximité o๠les usagers et les personnels ont des interlocuteurs accessibles et donc géographiquement proches. Par ailleurs nous revendiquons le maintien de la priorité donnée à  la mission sociale du réseau tant pour les personnels administratifs et ouvriers que pour les étudiants dont nous restons l'interlocuteur privilégié.

Nous demandons à  ce que cette déclaration soit annexée au procès verbal de ce Conseil d'Administration.