Extraits du rapport sur le bilan de la fusion des universités :

"La fusion se traduit par une période de fonctionnement en mode dégradé

La fusion a pu contribuer à  un effet d'étouffement principalement au niveau central difficile à  gérer. L'engorgement a conduit à  une surchauffe administrative porteuse de burn€out signalés à  la mission. Un fonctionnement en mode dégradé apparaà®t incontournable, même avec les meilleures volontés et détermination des équipes dirigeantes, y compris avant fusion."

"l'importance du changement pour les BIATSS, en particulier ceux des services centraux, avec la perception d'une dégradation attribuée à  la fois à  la multiplication des strates hiérarchiques et à  une augmentation de la charge de travail liée à  la fusion avec une perte de repères, de nouvelles méthodes de management ou encore un manque d'anticipation..."

"Le changement d'échelle et la réorganisation de l'administration centrale créent un écart entre le centre et les composantes

L'évolution organisationnelle de l'administration centrale, pleinement liée à  l'opération de fusion, présente aussi, le plus souvent, un impact fort en interne même à  l'établissement fusionné ; il s'agit d'un « deuxième effet fusion », en creusant un écart manifeste avec des composantes, structures de formation et de recherche, déjà  généralement moins fortement et directement touchées par la fusion (sauf fusions de composantes avec une réelle réorganisation administrative), voire protégées de cette évolution.

L'écart peut être géographique au regard de la taille et de la dispersion éventuelle du nouvel établissement fusionné ; il peut être surtout métier avec une hyper€professionnalisation du niveau central face à  un encadrement administratif limité d'éventuelles structures intermédiaires et une dégradation réelle de compétences au plus près du terrain. La dégradation peut aussi trouver son origine dans un turn€over élevé (40 % des BIATSS à  l'UFR sciences reconfigurée de l'AMU). L'écart est inéluctablement générateurs de difficultés dans le nécessaire dialogue permanent entre le niveau central, l'éventuelle structure intermédiaire et l'unité de formation et/ou de recherche, dans la compréhension des enjeux desquels les composantes peuvent se sentir plus ou moins éloignées mais aussi des méthodes nouvelles de travail qui ne peuvent qu'évoluer dans la mesure o๠il est difficile de garder un même lien aussi direct et ténu, toujours apprécié voire recherché, qu'avant fusion."

Télécharger le rapport IGAENR n°2018-121, mars 2019